« Quand je contemple le ciel ╵que tes doigts ont façonné, les étoiles et la lune ╵que tes mains ont disposées, je me dis : Qu’est-ce que l’homme, ╵pour que tu en prennes soin, et qu’est-ce qu’un être humain ╵pour qu’à lui tu t’intéresses ? Pourtant, […] »
– Psaume 8 (extrait)
Hiver 2022
L’être humain
Plan de (par)cours
« Good philosophy must exist, if for no other reason, because bad philosophy needs to be answered. » – C.S. Lewis (dans “Learning in War-Time”, The Weight of Glory, New York, HarperCollins Publishers, 2001, p. 58)


Coordonnées
ENSEIGNANT : Patrice Létourneau
INSTITUTION : Cégep de Trois-Rivières
TITRE DU COURS : L’être humain
CODE MINISTÉRIEL : 4PH1
PDF de la VERSION OFFICIELLE DU PLAN DE COURS de la session HIVER 2022 : Cliquez ICI.

Plan du (par)cours
SOMMAIRE
- Présentation et survol | Sens et existence.
- Intérêt, nécessité et approches de l’humanité de l’être humain.
- L’anthropologie biblique (filiation du Moyen-Orient vers toutes les nations) : l’être humain comme imago dei altérée.
- Friedrich Nietzsche (Allemand) : nihilisme et athéisme.
- Jean-Paul Sartre (Français) : l’existentialisme athée.
- Jacques Lavigne (Québécois) : l’inquiétude humaine et la transcendance théiste.
- Analyses comparatives.
- MÉDIAGRAPHIE.
- ÉVALUATIONS.
PRÉSENTATION ET SURVOL | L'être humain - sens et existence
Présentation et survol du plan de cours
Introduction générale ; le modèle comparatif de dissertation ; les particularités des compétences visées par le cours ; les enjeux spécifiques.
Caractériser ; situer ; comparer ; discuter ; discerner.
L’être humain face à la mort ; le sens de l’existence/aventure humaine.
Deux perspectives transcendantes et deux perspectives athées :
– L’anthropologie biblique (filiation au Moyen-Orient vers toutes les nations) : l’imago dei
– Friedrich Nietzsche (Allemand) : nihilisme et athéisme
– Jean-Paul Sartre (Français) : l’existentialisme athée
– Jacques Lavigne (Québécois) : l’inquiétude humaine et la transcendance théiste
INTÉRÊT, NÉCESSITÉ ET APPROCHES DE L'HUMANITÉ DE L'ÊTRE HUMAIN
– Quelle est « l’humanité » de l’humanité ?
o Qu’est-ce qui fait l’humanité de l’être humain ?
o Qui sommes-nous ? Quelle est l’identité humaine ?
o Qu’est-ce qui doit être éduqué, élevé ?
La raison ? Les sentiments ? Les pulsions ? Le cœur, c’est-à-dire l’être tout entier ?
– Liberté/Déterminisme : paradoxe et irréductibilité de la question de l’identité humaine.
o Sciences pures et sciences humaines.
o L’irréductible paradoxe de la nécessité de la liberté et du déterminisme pour les sciences humaines.
o Le paradoxe d’Alvin Plantinga : l’autoréfutation de la simple combinaison de l’argument évolutionniste avec le naturalisme philosophique.
– Éléments de panorama : quête et déroutes sur l’identité humaine.
o Cf. JACQUES, Daniel D., La mesure de l’Homme, Montréal, Éditions Boréal, 2012, 720 pages.
o Cf. TAYLOR, Charles, L’âge séculier, Montréal, Éditions Boréal, 2011, 1344 pages.
– Survol de repères historiques : l’être humain dans le temps.
o Le raffinement précédant la philosophie.
o Philosophie dans l’Antiquité grecque.
o Christ.
o Déclin et chute de l’Empire romain.
o Le Premier Moyen-Âge (Ve au XIe siècles) = le haut Moyen-Âge.
o Le Second Moyen-Âge (XIIe au XVIe siècles) = le bas Moyen-Âge.
o La Renaissance / La Réforme.
o La Modernité.
o Traits du 19e siècle.
o Traits du 20e siècle.
o Traits du début du 21e siècle.
LA CONCEPTION BIBLIQUE DE L'ÊTRE HUMAIN | L’être humain comme imago dei altérée
– 1) Perspective adoptée pour saisir la conception chrétienne de l’être humain (l’anthropologie biblique) :
– Pour comprendre la vision chrétienne de l’être humain, on ne peut pas simplement se référer à l’histoire du christianisme (qui peut contenir des dérivations). Il faut se référer à l’énoncé de ses fondements : la Bible.
– Aborder la Bible : il faut y aller avec prudence pour écouter ce que le texte dit plutôt que d’y projeter nos jugements : Romains 9.20-21 ; Ésaïe 55.8-9.
– Survol de ce qu’est la Bible.
– « Biblos » veut dire : les livres ; c’est la forme plurielle (les livres ; peut-être même dans le sens de « bibliothèque »).
– Composé de 66 livres écrits par divers auteurs sur 1400 ans ;
– livres composés en hébreu, araméen et grec ;
– charnière entre Ancien (TaNaK) et Nouveau Testament avec continuité & discontinuité ;
– révélation graduelle (la fin éclaire le commencement) ;
– diversité de styles/genres littéraires (narratifs historiques, poésie, métaphores, paraboles, prose épistolaire (lettres), textes prophétiques, loi, généalogies, biographies, etc.) ;
– intertextualité très grande ;
– Écriture qui éclaire l’Écriture ;
– etc.
– Le canon et les apocryphes.
– Quelques types d’approches : exégèse, théologie biblique, théologie systématique, théologie historique.
*Outils accessibles et fiables pour les étudiants à propos des notions de base :
– Les textes en diverses traductions : https://www.bible.com/fr
– Bible Project (français) sur YouTube :
https://www.youtube.com/c/BibleProjectFrançais/playlists
– Présentation du grand récit de la Bible (en 14 épisodes) par Don Carson : Série «Le Dieu qui est là» (par D.A. Carson)
– 2) Vocabulaire
– Cœur
– Être intérieur / Être extérieur
– Chair : ce terme couvre un très grand champ lexical ; souvent, cela désigne l’être humain dans sa nature déchue, mais ce n’est pas toujours le cas (l’usage est très variable selon les contextes).
– L’homme « naturel » : l’être humain après la chute (sans Dieu).
– Israël / l’Église / Corps du Christ
– La « colère de Dieu » : l’expression désigne la justice de Dieu (et non pas une émotion).
– La notion de péché : « rater la cible » ; c’est d’abord une révolte/rébellion contre Dieu et sa Parole (ex. : se faire le juge de ce qu’il y a à retenir de la Parole de Dieu).
– Trinité : Un seul Dieu en Trois. La Trinité n’est pas un polythéisme.
– *Noms de Dieu : les divers noms de Dieu dans l’A.T. mettent en lumière certains de ses attributs (ce n’est pas une collection de textes disparates).
– La foi : « Ce mot nous vient du latin fides qui avait une signification proche de notre mot « confiance ». Or, il est évident que la confiance peut être basée sur des faits. » (Peter Williams, Les Évangiles sont-ils fiables ?, page 11).
– La justification (par la Croix ; terme juridique).
– La sanctification (note sur la question de traduction entre latin/grec qui a un temps occasionné des confusions entre catholiques et protestants au sein de la famille chrétienne, sur ce point).
– etc.
– 3) Le grand récit biblique (horizon général dans lequel s’insère l’anthropologie biblique)
– Création.
– Chute / Rébellion / Promesse qui accompagne la chute.
– Analyse de Genèse 2, Genèse 3 et début de Genèse 4.
– Exil / Errance / Un peuple-lignée / Dévoilement progressif.
– Déluge / « second commencement ».
– Abraham et Sara.
– Loi via Moïse (les 10 Paroles ; le décalogue).
– Époque des juges.
– Rois / Le roi David.
– Prophètes.
– Rédemption.
– Particularités des Évangiles.
– Particularité des apôtres.
– Christòs (en grec) = Christ = Mashia’h (en hébreu) = Messie = Oint (celui qui est oint, qui est mis à part).
– Jésus-Christ : Roi, Prophète, Prêtre.
– Jésus-Christ : accomplissement et intertextualité.
– Jésus-Christ : des fonctions réservées à Dieu lui-même (pardon des péchés, etc.).
– Trinité (L’Éternel est un…).
– La Croix : Justice de Dieu et Amour de Dieu.
– Les conditions d’une double substitution pénale.
*(Objet de la foi ; double substitution pénale ; une inversion unique par rapport à toutes les autres religions.)
– Sous la Loi, la motivation est la crainte ou la conservation de soi ; sous Christ, la motivation est la renonciation à soi.
– Le scandale de la Croix.
– La justice imputée, et non pas infusée.
– Le langage juridique.
– Processus de sanctification.
– Le « déjà – pas encore ».
– Analyse de Marc 15.29-47.
– Note sur la suite : les Actes des apôtres.
– Nouvelle création (Retour du Shalom).
(Réunion harmonieuse du « ciel » et de la « terre » ; résurrection pour la vie éternelle ou résurrection pour la damnation éternelle.)
– 4) Récit historique ou mythe fondateur ?
– Négocier ce que l’on retient de la Parole comme en Genèse ?
– Fonctions des miracles dans les textes.
– Datation des textes : lettre de Paul ; le passage en 1 Corinthiens 15.3-7 (écrit en 54 ou 55) inclut la référence au credo connu dans l’Église naissante et remontant dans une fourchette de 2 à 5 ans après la Croix. Les Actes datent de tout au plus l’an 62, la biographie par Marc date d’au maximum l’an 60, etc.
– Cf. Peter Williams*, Les Évangiles sont-ils fiables ?, Lyon, Éditions Clé, 2020, 155 pages.
*Peter J. Williams « est le directeur de Tyndale House à Cambridge. Il a obtenu sa maîtrise et son doctorat en philologie à l’Université Cambridge où il a étudié les langues anciennes ».
– Cf. Lee Strobel, Jésus l’enquête, Nîmes, Éditions Vida, 2001/2018, 310 pages.
– Paul : si Christ n’est pas ressuscité…
(Analyse de : 1 Corinthiens 15.1-22)
*Cette lettre de Paul aux Corinthiens est datée de l’an 54 ou 55 (« lors de son séjour à Éphèse, durant son troisième voyage missionnaire, quelque 4 ou 5 ans après la fondation de l’Église de Corinthe. » ; les versets 3-7 reprennent le credo connu 2 à 5 ans après les événements de la Croix).
– Jésus-Christ comme pierre angulaire de la confiance en les autres textes : sources et critères historiques.
– Le trilemme énoncé par C.S. Lewis :
– Soit c’est un menteur / imposteur (c’est-à-dire un être sournois).
– Soit c’est un malade / psychopathe.
– Soit c’est Dieu.
*Impossible modération (analyse pp. 58-62 Tim Keller).
– Débats d’universitaires contemporains :
– Gary Habermas vs Anthony Flew ;
– John Lennox vs Richard Dawkins ;
– William Lane Craig ;
– Peter Williams ;
– James White ;
– Nabeel Qureshi ;
– etc.
– 5) Survol historique (après le N.T.) :
– Note géohistorique : rappel que l’origine n’est pas occidentale.
– Histoire en bref du développement (Conciles, Crédos, pré-réformes, Réforme, etc.).
– Le rapport entre philosophie et théologie – sur 17 siècles, la majeure partie de l’histoire de la philosophie (survol).
– Dénominations et contributions à la tolérance religieuse.
– Contributions à la sécularisation.
– 6) L’anthropologie biblique
A) Caractéristiques AVANT la chute vs APRÈS la chute :
– Homme et Femme créés à l’image de Dieu.
– Qu’est-ce qu’être créé à l’image de Dieu ?
– Apports et limites de la position structurelle (Irénée, Thomas d’Aquin et Jean Calvin) / la capacité à raisonner et à exercer de la créativité.
– Apports et limites de la position relationnelle (Karl Barth et Emil Brunner) / relations à la fois sur l’axe vertical et sur l’axe horizontal.
– Apports et limites de la position fonctionnelle (Leonard Verduin et D. J. A. Cline) / intendance et représentation.
– Apports distinctifs avec l’exégèse et la théologie biblique (MG) : Genèse 1 présente un Dieu qui donne pour le bien des autres / cette image de Dieu en l’être humain se trouve en ‘iysh (homme) et ‘ishshâh (femme).
– Et le contre-exemple en Genèse 3.
– Être humain créé en dépendance.
– Être humain : le seul à qui Dieu adresse la Parole en Genèse 2 (Dignité, complicité).
– Être humain créé pour adorer (adoration comme caractéristique au cœur de son identité).
– APRÈS : l’adoration demeure centrale, mais elle se tourne vers tout sauf le Dieu de la Bible : soi-même, les passions, le travail, les loisirs, l’amour charnel, l’environnement ou la création (plutôt que le Créateur), des idoles, les rêves, etc.
– Être humain : aptitudes exceptionnelles de communication et être d’interprétation (et la question des référents).
– Le rapport à la glorification (et retour sur la tendance à adorer).
– Le centre du cœur / la gouverne du cœur ; et les répercussions sur la conduite relationnelle.
– Être humain créé pour être en relation / être de relation et de communauté.
– L’importance capitale du corps (ce n’est pas la prison de l’âme).
– La sagesse (avant) et la folie de la sagesse (après).
B) Éléments de la Grâce rédemptrice.
– Mourir à ses désirs.
– Sous la Loi, la motivation est la crainte ou la conservation de soi ; sous Christ, la motivation est la reconnaissance.
– La saine relation avec autrui.
C) Rôles homme/femme.
– Égalité en dignité et en valeur devant Dieu.
– Complémentarité dans les rôles.
– Ce que la complémentarité des rôles n’est PAS.
– Ce que la complémentarité des rôles est.
– Imputabilité de l’homme (Genèse 3.9).
– Éléments de complémentarité.
– Amour et Respect.
– Analyse de textes clés.
– La corde à 3 brins / mariage / Christ et l’Église.
– Amour et Respect.
– Analyse retour Genèse 2 et 3.
D) Note sur la tension entre « liberté » et « déterminisme » (Responsabilité humaine et Souveraineté de Dieu).
EXAMEN DE CONNAISSANCES - 20%
– Pondération : 20%
– Temps alloué : 1h30 (en 1re partie de cours)
LA PERSPECTIVE DE FRIEDRICH NIETZSCHE | Le nihilisme et la perception de l’être humain comme totalité de forces vitales
– Le 19e siècle : éléments de contextualisation.
– Données biographiques sur Friedrich Nietzsche (philosophe allemand).
– Indications sur l’influence de Nietzsche.
– 1er volet : Nietzsche et l’état de la civilisation occidentale.
o Trait sociologique : le nihilisme (définition et étendue).
§ Le nihilisme comme atmosphère affectif (avant d’être une théorie ou une thèse).
o Trois tâches de « diagnostic » que Nietzsche veut se donner face au nihilisme :
§ (1) découvrir les sources du nihilisme ;
§ (2) dégager les différentes formes de nihilisme ;
§ (3) voir à quelles conditions on peut (ou pas) dépasser le nihilisme
o (1) Sources du nihilisme.
o (2) Les différents types de nihilisme :
§ Le nihilisme incomplet.
· Les substitutions idolâtres de l’époque selon Nietzsche : Science, Progrès, Histoire, Évolution (en tant que métaphysique).
§ Le nihilisme achevé (qui prend deux formes).
· La résignation : le nihilisme passif.
· La révolte : le nihilisme actif.
o (3) Les conditions pour dépasser le nihilisme.
o Les étapes (selon Nietzsche) vers le renversement des valeurs.
– 2e volet : Nietzsche et sa perspective d’un désenchantement de l’être humain.
o Préambule :
§ L’écriture de Nietzsche et la contrefaçon d’une « Bonne nouvelle » sans « Bonne nouvelle ».
· L’imitation occultant le Salut.
· « Suivre un chemin, et non un contenu d’enseignement » : un duplicata en falsifiant/retranchant de sa source originale « la vérité » et « la vie ».
§ La réclamation nietzschéenne d’antéchrist et l’imitation/contrefaçon chez Nietzsche des sources classiques en y retranchant la possibilité de Rédemption.
§ L’idolâtrie du « moi » comme souverain des forces vitales.
o L’approche de Nietzsche pour délimiter l’identité humaine.
o Regard critique sur le « je pense, je suis » énoncé par Descartes.
o L’être humain comme être multiple.
o L’être humain, un animal raisonnable ?
o L’inachèvement comme trait caractéristique de l’être humain selon Nietzsche.
o « L’Homme du ressentiment » et le « Surhumain ».
o La spiritualisation des instincts et le refus des fins ultimes.
o Le surpassement de soi-même par soi-même malgré l’absence de volonté libre ?
o Retour : l’idolâtrie du « moi » comme souverain des forces vitales ?
– L’influence de Nietzsche sur les conceptions ultérieures/contemporaines.
– Évaluation critique de la perspective de Friedrich Nietzsche (et de ses avatars).
– Note sur la tension entre « liberté » et « déterminisme ».
– Tableau de ressemblances et différences entre les conceptions de l’être humain.
LA PERSPECTIVE DE JEAN-PAUL SARTRE | L'existentialisme athée, la perception de l’être humain comme libre projet, et la liberté comme indice d’une imperfection radicale
– Le 20e siècle : éléments de contextualisation (accents sur l’Europe).
– Données biographiques sur Jean-Paul Sartre (philosophe français).
– Indications sur l’influence de Sartre.
– L’existentialisme et ses racines.
– Trois prémisses de base (non démontrées) chez Sartre :
o Croyance ferme que « L’existence précède l’essence ».
o « Foi » en une liberté ontologique (même par-delà les prédispositions) de construire notre « essence » identitaire.
o Conviction en l’athéisme.
– Une définition perpétuelle de soi.
o L’être humain « condamné à perpétuité » à la liberté.
o Cinq éléments de facticité selon Sartre :
§ Notre place.
§ Nos entours.
§ Notre prochain (Autrui).
§ Notre passé.
§ Notre mort.
o L’organicité du corps ?
o La mauvaise foi.
§ Être ce que l’on n’est pas ; ne pas être ce que l’on est.
§ L’inévitable mauvaise foi lorsque l’on affirme que l’existence précède l’essence et que l’on nie qu’une essence ou des finalités peuvent précéder l’existence.
§ Le source de la mauvaise foi dans la conception sartrienne : la liberté ontologique qui rend intenable l’authenticité.
§ Les trois manières de sombrer dans la mauvaise foi, selon Sartre :
· Choix – et double tableau.
· Responsabilité – et facticité.
· Transparence – rapport à la continuité dans le temps.
§ L’insoluble rapport entre authenticité et mauvaise foi dans la conception existentialiste athée de l’être humain.
o La liberté humaine : une bénédiction et un fardeau.
o Les relations avec les autres, selon Sartre (et l’existentialisme athée) :
§ Notre prochain qui nous « chosifie » (et vice versa).
§ L’inévitable culpabilité.
§ « L’enfer, c’est les autres » (Sartre).
§ Les deux attitudes fondamentales dans la conception existentialiste :
· Un pseudo « amour » qui tend vers le « masochisme » dans la définition de soi.
· Une indifférence ou un désir qui tendent tous les deux vers le « sadisme » dans la définition de soi.
§ Le perpétuel ballotement entre ces deux attitudes fondamentales dans l’optique d’un pur existentialisme athée.
§ Le refus d’une « corde à trois brins » et ses implications.
– L’influence de Sartre sur les conceptions ultérieures/contemporaines.
o Note sur la French Theory (Foucault, Derrida et al.).
o Note sur le développement des Gender’s Studies dans les départements de littérature aux États-Unis lorsque ceux-ci furent en surembauche.
§ Cf. François Cusset, French Theory. Foucault, Derrida, Deleuze & Cie et les mutations de la vie intellectuelle aux États-Unis, Paris, Éditions La Découverte/Poche, 2005 (2003), 373 pages.
– Évaluation critique de la perspective de l’existentialisme athée (Sartre et ses avatars).
– Note sur la tension entre « liberté » et « déterminisme ».
– Tableau de ressemblances et différences entre les conceptions de l’être humain.
QUESTIONS D’ANALYSES COMPARATIVES - 20%
– Pondération : 20%
– Temps alloué : un cours entier (cours de 3 périodes)
LA PERSPECTIVE DE JACQUES LAVIGNE | L’Inquiétude humaine comme révélateur de l’identité humaine (et condition d’avènement de l’identité profonde à l’entrée dans sa maturité)
– Le 20e siècle : éléments de contextualisation (accents sur l’Amérique).
– Données biographiques sur Jacques Lavigne (philosophe québécois).
– Indications sur l’influence de Lavigne.
– La question de « l’inquiétude humaine » : son universalité et ses fondements.
– L’inquiétude humaine comme condition de l’avènement spirituel.
o Inquiétude humaine, avènement spirituel et identité profonde.
– Fuite et évitement de l’inquiétude humaine.
o Fuite dans le divertissement (analysé par Pascal en considérant « la misère de l’homme sans Dieu »).
o Le « on », analysé par Heidegger. On se fond dans l’informe, on s’abandonne à tout le monde, c’est-à-dire à personne. L’attitude dans les « lieux communs » ; parler sans penser et sans ressentir.
o Ce que Lavigne nomme la « société des parasites de l’esprit », celle qui « est curieuse, non comme un savant, mais comme celui qui a peur de ne pas être au courant ». C’est le phénomène du FOMO – Fear of missing out, la peur de manquer quelque chose. Cette attitude cherche un écran à la vie ordinaire, et non une lumière pour celle-ci.
– Arrière-plan : la formation de la vie consciente.
– Récusation de l’opposition entre le corps et l’esprit.
o Tant les conceptions idéalistes que matérialistes « font l’unité de l’homme mais en le privant de son aliment : la réalité extérieure. » En imbriquant organiquement corps et esprit, Lavigne rejoint le christianisme, où Dieu a décrété bon son incarnation dans la chair.
– Sensations, affectivité, pensées.
o La dynamique organique, de la naissance à l’âge adulte.
– Le développement du langage.
o Langage et vie organique.
o Trois facteurs tissant le langage.
– Pour « penser en soi-même il faut se parler soi-même ».
o Langage et pensée.
o Contingence et universalité.
– Retour à la question de l’inquiétude humaine.
– Face à l’inquiétude : prise de conscience de notre inachèvement, et les tentatives de dépasser notre inachèvement.
o Tentatives pour dépasser l’inachèvement (pour transcender l’inquiétude) : apports et limites.
§ La science.
§ L’art.
§ Le politique.
– Persistance de l’inachèvement (même avec la combinaison des diverses optiques de la science, de l’art et du politique).
– Inachèvement, inquiétude humaine et conditions d’avènement de l’identité profonde.
– L’inachèvement et Ecclésiate 3.11.
o Ecclésiate 3.11.
o Conclusion de Lavigne, dans L’Inquiétude humaine, sur Jean 1.12-13.
– La « vie spirituelle ».
o Le choix, selon Lavigne, entre la Paix de l’achèvement, ou les illusions de fuite, ou le néant.
– Évaluation critique de la perspective de Jacques Lavigne.
– Note sur la tension entre « liberté » et « déterminisme ».
– Note sur les rapports entre philosophie et théologie.
– Tableau de ressemblances et différences entre les conceptions de l’être humain.
TABLEAUX D’ANALYSES COMPARATIVES (et d’interpellations actuelles)
– Analyses comparatives de divers thèmes (avec les diverses conceptions).
– Interpellations actuelles (avec divers thèmes pour les diverses conceptions).
– Tableaux de synthèses comparatives.
EXAMEN DE COMPRÉHENSION DES CONNAISSANCES - 20%
– Pondération : 20%
– Temps alloué : un cours entier (cours de 3 périodes)
SYNTHÈSE
– Synthèse ; pratiques ; dernières indications pour l’évaluation synthèse.
MÉDIAGRAPHIE
Général :
– CUSSET, François, French Theory. Foucault, Derrida, Deleuze & Cie et les mutations de la vie intellectuelle aux États-Unis, Paris, Éditions La Découverte/Poche, 2005 (2003), 373 pages.
– JACQUES, Daniel D., La mesure de l’Homme, Montréal, Éditions Boréal, 2012, 720 pages.
– KUNDERA, Milan, L’Ignorance. Roman, Paris, Éditions Gallimard, 2003 (2000), 181 pages.
– TAYLOR, Charles, L’âge séculier, Montréal, Éditions Boréal, 2011, 1344 pages.
Conception biblique de l’être humain
– Ressources sur Internet :
– La Bible en diverses traductions : https://www.bible.com/fr
– Bible Project (français) sur YouTube :
https://www.youtube.com/c/BibleProjectFrançais/playlists
– Présentation du grand récit de la Bible (en 14 épisodes) par Don Carson : Série «Le Dieu qui est là» (par D.A. Carson)
– Livres :
– *Bible d’étude du Semeur, traduction du Semeur avec appareillage critique et notes d’étude, Charols, Éditions Exelsis, 2018, 2300 pages.
– ALEXANDER & ROSNER (dir.), Dictionnaire de théologie biblique, Charols, Éditions Excelsis, 2006, 2012, 1005 pages.
– ATTAR, Jamel, Dialogue avec un Frère musulman, Romanel-sur-Lausanne, Éditions Ourania, 2020, 176 pages.
– ATTAR, Jamel, Je croyais en ‘Issa, j’ai rencontré Jésus, Romanel-sur-Lausanne, Éditions Ourania, 2013, 128 pages.
– BEALE, G.K., Handbook on the New Testament Use of the Old Testament. Exegesis and Interpretation, Grand Rapids (Michigan), Baker Academic, 2012, 173 pages.
– BEALE, G.K. & D.A. CARSON (éd.), Commentary on the New Testament Use of the Old Testament, Grand Rapids (Michigan), Baker Academic, 2007, 1280 pages.
– BIGNON, Guillaume, La foi a ses raisons. Confessions d’un athée surpris par Dieu, Trois-Rivières, Éditions Cruciforme, 2018, 284 pages.
– CAMELOT, Pierre-Th & MARAVAL, Pierre, Les conciles œcuméniques, Éditions Desclée, 1988, 90 pages.
– CARSON, Don A., Le Dieu qui est là, Lyon, Éditions Clé, 2013, 312 pages.
– CARSON, Don A., La croix est un scandale, Trois-Rivières, Europress, 2015, 175 pages.
– CHAN, Francis, avec Preston Sprinkle, L’enfer ignoré. Ce que Dieu a dit sur l’éternité et ce que nous avons inventé, Marpent, BLF Éditions, 2016, 139 pages.
– COMBY, Jean, Pour lire l’histoire de l’Église. Tome 1 : Des origines au XV siècle, Paris, Éditions Cerf, 1984, 201 pages.
– DENAULT, Pascal, Solas. La quintessence de la foi chrétienne, Trois-Rivières, Éditions Cruciforme, 2015, 205 pages.
– DENAULT, Pascal et Florent VARAK, Deux perspectives sur le millenium, Lyon, Éditions Clé, 2021, 120 pages.
– DOWLEY, Tim, Atlas des Réformes en Europe, Charols, Éditions Exelsis, 2016, 160 pages.
– EGGERICHS, Emerson, L’Amour et le Respect. L’amour auquel elle soupire tant ; Le respect dont il a désespérément besoin, Longueuil, Éditions Multilingue International, 2013 (2004), 390 pages.
– FEE, Gordon & Douglas STUART, Un nouveau regard sur la Bible. Un guide pour comprendre la Bible, Deerfield, Éditions Vida, 1990, 244 pages.
– FERGUSON, Sinclair F., Le Christ et ses bienfaits. Ce qu’une controverse théologique du XVIIIe nous apprend sur la grâce, les œuvres, la loi et l’Évangile, Trois-Rivières, Éditions La Rochelle, 2021, 278 pages.
– GOLDSWORTY, Graeme, Le Royaume révélé de l’Ancien Testament à l’Évangile, Charols, Éditions Excelsis, 2005, 147 pages.
– HAINES, David (éd.), Without Excuse. Scripture, Reason, and Presuppositional Apologetics, Burford (Royaume-Uni), The Davenant Press, 2020, 323 pages.
– KELLER, Timothy, Dieu, le débat essentiel, Lyon, Éditions Clé, 2019, 462 pages.
– KELLER, Timothy, La prière. S’émerveiller dans l’intimité de Dieu, Lyon, Éditions Clé, 2016, 384 pages.
– KELLER, Timothy, La raison est pour Dieu. La foi à l’ère du scepticisme, Lyon, Éditions Clé, 2010, 299 pages.
–
– KELLER, Tim et Kathy, Le mariage. Un engagement complexe à vivre avec la sagesse de Dieu, Lyon, Éditions Clé, 2014, 293 pages.
– LADD, George E., Théologie du Nouveau Testament, avec Supplément R.T. France et David Wenham, Charols, Éditions Excelsis, 2010 (1974), 785 pages.
– MILLEMANN, Paul, La relation d’aide, vocation de l’Église ?, préface de Paul Wells, Charols, Éditions Excelsis, collection Diakonos, 2014, 480 pages.
– NICOLE, Jules-Marcel, Précis d’histoire de l’Église, 8e édition, Nogent-sur-Marne, Éditions de l’Institut Biblique, 2013, 295 pages.
– ORTLUND, Dane, Doux et humble de cœur. L’amour de Christ pour les pécheurs et les affligés, Trois-Rivières, Éditions Cruciforme, 2021.
– PETERSON, David, En esprit et en vérité. Théologie biblique de l’adoration, Charols, Éditions Exelsis, 2005, 341 pages.
– PIPER, John, Dieu veut-il que tous les hommes soient sauvés ? Y a-t-il deux volontés chez Dieu ?, Trois-Rivières, Europress, 2015, 83 pages.
– PIPER, John, Dieu est l’Évangile. Méditations sur l’amour de Dieu manifesté par le don de lui-même, Trois-Rivières, Éditions Cruciforme, 2021, 215 pages.
– PIPER, John, 50 raisons pour quoi Jésus doit mourir, Trois-Rivières, Europress, 2004, 120 pages.
– RICHELLE, Matthieu, Comprendre Genèse 1-11 aujourd’hui, Charols, Éditions Excelsis / Édifac, 2013, 299 pages.
– SMITH, Claire, Le projet bienveillant de Dieu pour elle et lui, Lyon, Éditions Clé, 2014, 245 pages.
– STROBEL, Lee, Jésus l’enquête, Nîmes, Éditions Vida, 2018, 310 pages.
– THOMAS, Gary, Vous allez dire oui à qui ? Et surtout, pourquoi vous allez lui dire oui…, Marpent, BLF Éditions, 2018, 311 pages.
– TRIPP, Paul David, Instruments entre les mains du Rédempteur. Quand Dieu utilise des gens qui ont besoin de changement, pour en aider d’autres qui ont besoin de changement, Trois-Rivières, Éditions Impact, 2017, 502 pages.
– VAUGHAN, Robert, Panorama de la Bible. Y voir clair de la Genèse à l’Apocalypse, Éditions Farel, 2012, 155 pages.
– WELLS, Paul, Dieu a parlé. La Bible, semence de vie dans le cœur labouré, Québec, Éditions la Clairière, 1997, 276 pages.
– WILLIAMS, Peter, Les Évangiles sont-ils fiables ?, Lyon, Éditions Clé, « Réflexions » collection IBG, 2020, 158 pages.
Perspective de Friedrich Nietzsche :
– NIETZSCHE, Friedrich, Œuvres, Préface de Patrick Wolting, Paris, Éditions Flammarion, Collection Mille&UnePages, 2020, 1376 pages.
Perspective de Jacques Lavigne :
– BEAUDRY, Jacques, Autour de Jacques Lavigne, Trois-Rivières, Éditions du Bien Public, 1985, 168 pages (179 pages pour l’édition en ligne).
o Édition en ligne par Les classiques des sciences sociales :
– LAVIGNE, Jacques, L’Inquiétude humaine, Paris, Éditions Aubier-Montaigne, 1953, 230 pages.
o Numérisation de l’original disponible en ligne à cette adresse : https://philosophie.cegeptr.qc.ca/wp-content/documents/Inquietude_humaine.pdf
Perspective de Jean-Paul Sartre:
SARTRE, Jean-Paul, L’Être et le Néant, Paris, Éditions Gallimard, collection tel, 1943, 675 pages.
ÉVALUATIONS
– Examen de connaissances – 20% – à la 1re partie du cours #6 (temps alloué : 1h30).
– Questions d’analyses comparatives – 20% – au cours #10 (temps alloué : un cours entier de 3 périodes).
– Examen de compréhension des connaissances – 20% – au cours #14 (temps alloué : un cours entier de 3 périodes).
– Évaluation synthèse – 40% – dissertation comparative – dans la semaine des évaluations synthèse (temps alloué : 4h).